Vacances de Sarkozy : le PS, sans rire, n'hésite pas à évoquer un "scandale" et à dénoncer le "pouvoir de l'argent"

Publié le par Le chafouin

Il y a au pire quelque chose d'indécent, et au mieux, de stupidement maladroit, dans la "retraite" luxueuse de Nicolas Sarkozy sur le yacht de Vincent Bolloré au large de Malte. Certes, personne n'a à contester le droit au nouveau président de la République de prendre du repos où il le souhaite. Et pourquoi pas sur un yacht.

Mais pour quelqu'un qui voulait "se retirer" du tumulte de la politique après une campagne éprouvante, on aurait pu imaginer différent. Un retrait médiatique, par exemple, n'aurait-il pas suffi? Le procédé relève de la maladresse. Il est d'ailleurs désolant que Nicolas Sarkozy ait déclaré, ce matin, ne pas comprendre cette polémique, dont il veut se "mettre à l'écart". Mais dès lors qu'il se croit droit dans ses bottes, pourquoi interrompt-il ses vacances dorées?

Côté PS, on est tout content de ce premier faux-pas. La polémique tombe à pic pour un parti en mal d'idées, qui a l'occasion de se poser en justicier de l'Etat impartial. Cela lui permet d'exister et de faire parler de lui autrement que pour mettre en avant ses divisions et sa vacuité intellectuelle. Il fallait bien ça pour qu'on donne la parole à François Hollande!

Sur les réactions suscitées par ce séjour doré, en revanche, on se prend à rêver. Elizabeth Guigou parlait tout à l'heure de "scandale". Elle n'a pas peur des mots. Un scandale, on pensait que c'était le Watergate, les mensonges de Bush au sujet de l'Irak, les détournements de fonds publics, etc. La polémique a beau toucher juste sur le fond, n'est-elle pas un tout petit peu exagérée sur la forme? Vaut-elle un tel emballement médiatique? En tout cas, cela montre que Sarkozy ne maîtrise pas autant les médias qu'on le dit.

Quant aux critiques sur les relations Sarkozy-Bolloré et sur le coût pour la République de ce séjour, elles sont légèrement dérisoires. Avant de savoir comment le voyage a été financé, Hollande n'hésite pas à accuser, à parler de mélange des genres. "Les Français ont confié la République au pouvoir de l'argent", a commenté Henri Emmanuelli... Venant d'un parti largement coupé du peuple et caviarisé, la leçon fait sourire.

Il n'y avait pas besoin d'aller jusque là pour trouver ce séjour lamentable! Le vrai problème, ce sont les liens de Sarkozy avec un homme influent dans le domaine des médias (Direct Soir, Direct 8...).

Mais en filigrane, derrière ce genre d'attaques, il y a toujours la haine du riche, la jalousie de la fortune. Dans le fond, on se fiche de savoir où Sarkozy prend ses vacances. Ce n'était juste pas le moment de se livrer à ce genre de détente, c'est tout. Restons-en là, il n'y a pas de quoi en faire un fromage.

Publié dans Chafouinage

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@ cool raoulbon d'accord...Moi je disais cela simplement parce que ca ménervait toute cette discussion autour d'un fait qi appartient au maximum à la rubrique des petites maladresses malvenues malentendues, qui ne nécessitent pas une levée de boucliers des néos-croisés d'une déontologie politique q'uils sont les premiers à avoie fait sombrer dans l'océan de leur platitude burlesque.A part ca je suis d'accord !
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@ cool raoulbon, d'accord...Moi je disais cela simplement parce que ca m'énervait cette histoire, et qu'on parle d'un truc qui appartient au maximum à la catégorie des maladresses malencontreuses malentendues, ne nécessitant pas une levée de boucliers des néo-croisés pour une déontologie politique qu'ils ont fait sombrer dans l'océan de leur platitude burlesque.a part ca je suis d'accord !
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L
Ah oui ça bien sûr, c'st la réponse du berger à la bergère;)Et le désir d'avenir de Royal, lui, tombe à l'eau;)
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R
Super... S'ils font tous pareil, pourquoi s'offusquer? C'est classe comme argumentaire... C'est pas aprce que Sarkozy participe à un système depuis longtemps établi que je vais applaudir des deux mains! On a le droit de trouver la manoeuvre peu judicieuse. Ca restera son premier acte d'homme élu. Il aurait pu faire plus subtile. Ce n'est pas un scandale, mais ça reste une sacrée maladresse doublée d'un certain cynisme. Et le coup de "Sarko est un homme comme les autres, laissez le kiffer tranquille dans son yacht" ne tient pas, parce qu'un homme comme un autre n'aurait pas bénéficier de tant de mansuétude de la part d'un ponte de l'industrie française. Et il est le premier à instrumentaliser la "politique people". Du moins jusqu'à ce que Cécilia se casse avec pertes et fracas. Que son désir d'image se retourne contre lui, c'est assez savoureux.
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O
SArkozy n'est pas encore président. Et même le président ne s'identifie pas avec sa fonction, il n'est pas encore roi de France. Quand il part en vacances, il n'emmène pas l'Elysée avec lui. Même s'il y a toujours une représentativité, sa vie privée n'est pas une vie privée de président mais bien d'homme comme les autres. Si on continue à faire de la politique une succursale de Paris MAtch on a pas fini de gloser sur les vacances de personnes qui sont forcément plus riches que nous, et tant mieux pour elles. <br /> D'ailleurs, il a bien dit qu'il partait se reposer non? Alors a ce moment là, qu'on le laisse se reposer tranquille !
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