L'économie, véritable guide spirituel de l'occident "moderne"
Un peu écoeuré, après tous ces commentaires démesurés sur l'Université du Medef, organisée hier dans le cénacle, le saint des saints, j'ai nommé HEC. Sur la présence ultramédiatisée de Sarkozy, sur le discours économique du patron des patrons (non, pas Parisot, Sarko). Sur ce triste spectacle : voir tout le monde en haleine pour savoir "ce qui va se passer" au sujet de la reine économie. On se serait cru, hier, au beau milieu d'une journée pas comme les autres. Une journée spéciale. Où il fallait être pour compter. Vous écoutiez Info, Inter, Europe 1 ou RTL en vous levant, vous ne pouviez y échapper. Trémolos dans la voix. Reporters, envoyés spéciaux, allez coco, ça c'est bon! Vous allez déjeûner, autoradio, on vous ressert le même plat. "Mais était-ce la place de Nicolas Sarkozy, l'université d'été du Medef?". Les débats profonds. Laissez-le, ce brave homme. Il a bien le droit de discourir devant qui il veut. Et en l'occurrence, devant les principaux intéressés : les patrons.
Economie, économie. Comme si le chef de l'Etat avait les moyens (à défaut de la volonté) de changer quoi que ce soit. Comme si l'économie changeait réellement nos vies. Comme si elle était la condition de notre bonheur sur terre. Comme si elle incarnait une espèce de Veau d'or du XXIe siècle. Qui sera aussi celui de la dépression (nerveuse, celle-là). Comme si on était tous concernés. Comme si c'était une lutte, une bagarre, à laquelle il fallait tous prendre part. Mais qu'y peut-on?
Attention, personne ne prétend que le sujet n'est pas important. Il l'est, il faut en parler, expliquer, pour des gens comme moi qui n'y comprennent pas grand-chose. Mais tout de même. Quelles emphases journalistiques, quel traitement de l'information! Quand on pense à tous ces bien-pensants (oui oui, FOG, tu t'es reconnu) cherchant à nous faire croire que nous vivons en pays marxiste où les libéraux n'auraient pas droit de cité. Alors qu'on nous bassine nuit et jour avec les cours de bourse, les fluctuations du pétrole, le niveau du yen. Alors que des gens pleurent lorsque les exportations sont faibles. Et qu'un magazine s'appelle "Mieux vivre votre argent".
Côté web, Koz et Versac (entre autres) ont été impressionnants de zèle avec leur liveblogging en direct de Jouy. Quatre posts chacun! Bien sûr, ils en ont tout à fait le droit et leurs sujets sont intéressants. Il n'y a rien de personnel là-dedans. Mais c'est assez comique, assez révélateur de voir où vont les priorités. Ce n'est pas aussi prolixe que pour le deuxième tour de la présidentielle, mais on n'en est pas très loin! Franchement, quel était l'enjeu décisif de cette journée? Qu'en retiendra-t-on, à part que Sarkozy se croit toujours en campagne? Qu'il ressasse des promesses déjà réalisées pour certaines (enfin, en partie...)?
Pendant ce temps, une info passe quasiment inaperçue : dans Le Point de jeudi, François Hollande se déclare - ou presque - candidat pour la présidentielle de 2012. Sacré Flamby.
Economie, économie. Comme si le chef de l'Etat avait les moyens (à défaut de la volonté) de changer quoi que ce soit. Comme si l'économie changeait réellement nos vies. Comme si elle était la condition de notre bonheur sur terre. Comme si elle incarnait une espèce de Veau d'or du XXIe siècle. Qui sera aussi celui de la dépression (nerveuse, celle-là). Comme si on était tous concernés. Comme si c'était une lutte, une bagarre, à laquelle il fallait tous prendre part. Mais qu'y peut-on?
Attention, personne ne prétend que le sujet n'est pas important. Il l'est, il faut en parler, expliquer, pour des gens comme moi qui n'y comprennent pas grand-chose. Mais tout de même. Quelles emphases journalistiques, quel traitement de l'information! Quand on pense à tous ces bien-pensants (oui oui, FOG, tu t'es reconnu) cherchant à nous faire croire que nous vivons en pays marxiste où les libéraux n'auraient pas droit de cité. Alors qu'on nous bassine nuit et jour avec les cours de bourse, les fluctuations du pétrole, le niveau du yen. Alors que des gens pleurent lorsque les exportations sont faibles. Et qu'un magazine s'appelle "Mieux vivre votre argent".
Côté web, Koz et Versac (entre autres) ont été impressionnants de zèle avec leur liveblogging en direct de Jouy. Quatre posts chacun! Bien sûr, ils en ont tout à fait le droit et leurs sujets sont intéressants. Il n'y a rien de personnel là-dedans. Mais c'est assez comique, assez révélateur de voir où vont les priorités. Ce n'est pas aussi prolixe que pour le deuxième tour de la présidentielle, mais on n'en est pas très loin! Franchement, quel était l'enjeu décisif de cette journée? Qu'en retiendra-t-on, à part que Sarkozy se croit toujours en campagne? Qu'il ressasse des promesses déjà réalisées pour certaines (enfin, en partie...)?
Pendant ce temps, une info passe quasiment inaperçue : dans Le Point de jeudi, François Hollande se déclare - ou presque - candidat pour la présidentielle de 2012. Sacré Flamby.