Aujourd'hui, on n'a rien écrit...
Aujourd'hui, on aurait pu parler du discours de Sarkozy sur le social, disserter sur les régimes spéciaux, le contrat de travail unique ou la fusion de l'ANPE et de l'Unedic. S'étonner de cette étrange concertation, où on ne se fie qu'à son propre avis. On aurait pu rédiger quelques lignes sur Sarkozy et la Turquie, tant les indices laissent à penser que le chef de l'Etat pourrait changer d'avis et se rallier à son intégration dans l'Union européenne. Ou alors, s'amuser des rumeurs chuchotant qu'un remaniement ministériel se prépare. Les sources élyséennes parlent, les sources élyséennes démentent.
Aujourd'hui, on aurait pu aborder la question de l'amendement Mariani, qui propose d'instaurer des tests ADN pour faciliter, ou du moins accélérer les procédures de regroupement familial. Réitérer l'éternel débat entre les pragmatiques, qui ne voient que l'intérêt à retirer d'une telle mesure, et les inquiets, qui se focalisent sur les risques encourus. Les anciens et les modernes sont-ils ceux qu'on croit?
Aujourd'hui, on aurait pu railler Ségolène Royal, enfoncer le clou sur ses métaphores christiques, et ses visions où elle se voit en Jeanne d'Arc. Avancer la solution d'une psychothérapie de groupe, ou l'ex-candidate pourrait parler de ses problèmes personnels. Et en finir avec cette victimisation permanente qui confine au ridicule.
Aujourd'hui, on aurait pu également s'emparer de la bourde de Kouchner, qui brandit la menace d'une guerre contre l'Iran, reçoit les félicitations de Washington, puis se rétracte. Devant le tollé suscité par cet improbable revirement diplomatique, Bernard accuse les journalistes de manipulation, assure qu'il a été mal compris. Evoquer la guerre, n'est-ce pas déjà renoncer à la voie de la négociation?
Aujourd'hui, on aurait pu, enfin, revenir sur le bouquin de Yasmina Reza. S'étonner, après lecture, de l'impact commercial et journalistique d'un livre au contenu franchement navrant. Perplexités sur le style, étonnement devant l'absence totale de révélations. On n'apprend rien sur Sarkozy. En revanche, on est servi en ce qui concerne les états d'âme de Yasmina. J'aimerais aussi, si un jour j'ai l'audace d'écrire un livre aussi inconsistant, bénéficier de la une de tous les hebdos.
Mais aujourd'hui, on manque de temps pour approfondir. On a un employeur, tout de même. Et puis, on hésite entre différents sujets. Et finalement, on a laissé la journée filer, sans avoir rien écrit. Peut-on tous les jours nourrir le tamagotchi?
Allez, rions quand même un peu, à défaut d'écrire!
Aujourd'hui, on aurait pu aborder la question de l'amendement Mariani, qui propose d'instaurer des tests ADN pour faciliter, ou du moins accélérer les procédures de regroupement familial. Réitérer l'éternel débat entre les pragmatiques, qui ne voient que l'intérêt à retirer d'une telle mesure, et les inquiets, qui se focalisent sur les risques encourus. Les anciens et les modernes sont-ils ceux qu'on croit?
Aujourd'hui, on aurait pu railler Ségolène Royal, enfoncer le clou sur ses métaphores christiques, et ses visions où elle se voit en Jeanne d'Arc. Avancer la solution d'une psychothérapie de groupe, ou l'ex-candidate pourrait parler de ses problèmes personnels. Et en finir avec cette victimisation permanente qui confine au ridicule.
Aujourd'hui, on aurait pu également s'emparer de la bourde de Kouchner, qui brandit la menace d'une guerre contre l'Iran, reçoit les félicitations de Washington, puis se rétracte. Devant le tollé suscité par cet improbable revirement diplomatique, Bernard accuse les journalistes de manipulation, assure qu'il a été mal compris. Evoquer la guerre, n'est-ce pas déjà renoncer à la voie de la négociation?
Aujourd'hui, on aurait pu, enfin, revenir sur le bouquin de Yasmina Reza. S'étonner, après lecture, de l'impact commercial et journalistique d'un livre au contenu franchement navrant. Perplexités sur le style, étonnement devant l'absence totale de révélations. On n'apprend rien sur Sarkozy. En revanche, on est servi en ce qui concerne les états d'âme de Yasmina. J'aimerais aussi, si un jour j'ai l'audace d'écrire un livre aussi inconsistant, bénéficier de la une de tous les hebdos.
Mais aujourd'hui, on manque de temps pour approfondir. On a un employeur, tout de même. Et puis, on hésite entre différents sujets. Et finalement, on a laissé la journée filer, sans avoir rien écrit. Peut-on tous les jours nourrir le tamagotchi?
Allez, rions quand même un peu, à défaut d'écrire!