L'interdiction de la fessée, une urgence absolue
Lue sur le monde.fr, cette brève qui m'a fait bondir de ma chaise : le Conseil de l'Europe veut en finir avec la fessée. Et l'organisation lance donc une grande campagne pour sensibiliser les parents sur cette question.
Incroyable! Le Conseil de l'Europe, cette organisation non gouvernementale qu'il ne faut pas confondre avec l'Union européenne, n'a donc rien de mieux à faire, le dimanche après-midi, que de réunir une conférence internationale avant de s'entendre sur cette déclaration : "Aucune religion, situation économique ou méthode d'éducation ne saurait justifier de frapper un enfant, de le gifler, de lui donner la fessée, de le maltraiter, de l'humilier ou de recourir à toute pratique qui porte atteinte à sa dignité".
Il ne s'agit pas pour moi, ici, de défendre la fessée. On pourrait en parler pendant des heures. Philosophiquement, abstraitement, il semble évident que la violence est toujours un aveu d'échec, et que la bonne éducation est celle qui n'a pas besoin d'élever la voix pour se faire comprendre. Comme le bon chef est celui qui se fait d'emblée obéir et respecter.
Non, ce qui suscite mon courroux, c'est le caractère non seulement donneur de leçons, mais surtout le côté absolu de la déclaration. Rien ne justifie la fessée! Absolument rien! Ni une religion, ni une situation économique, encore moins une méthode éducative! On parle, carrément, "d'atteinte à la dignité des enfants". Messieurs-dames, nous avons là une quasi-religion, qui distribue les bons et mauvais points, qui décide de ce qui est bon, ou non, pour l'homme. Et en quel honneur?
Mais on nous rassure dans Libé : l'initiative du Conseil est exclusivement préventive, il n'y aura pas de poursuites. Encore heureux! et pourquoi pas une excommunication?
Bien sûr, le journal de Laurent Joffrin ressort l'éternel expert selon lequel les fessées que subissent les enfants sont la cause des violences que l'on observe entre adultes. Sans blague? Ne serait-ce pas plutôt l'inverse? L'absence d'éducation digne de ce nom qui provoque un bazar sans nom? Personnellement, je commence à en avoir un tout petit peu assez des psychologues, des psychiâtres, des leçons perpétuelles qu'ils donnent au monde, de leurs préconisations abstraites, de leur avis qui diffère selon l'école à laquelle ils appartiennent.
Car dans les faits, dans la vraie vie, que voit-on? Des enfants brimés, battus, traumatisés? Des atteintes à la dignité? Oui, cela existe, même en France. Mais quand on n'a pas d'enfant, il suffit de se balader dans un supermarché ou dans n'importe quel lieu public (je ne parlerai même pas de super nanny) pour constater le désastre éducatif actuel, le caractère pathétique des adultes que les marmots mènent par le bout du nez. Depuis qu'on les vouvoie, qu'on leur demande leur avis (y compris pour des questions qui leur échappent totalement), qu'on en fait l'égal des grands, les enfants déraillent, car ils sont perdus.
N'est-ce pas cela, qui est une atteinte à leur dignité? Qui est la vraie atteinte à leur dignité? N'est-ce pas là qu'il faut agir, au lieu de continuer à culpabiliser des parents souvent bien impuissants à trouver des solutions?
Et puis, si l'on veut un peu élargir le sujet, il est assez amusant de voir que les Etats et les organisations internationales, lorsqu'ils sont impuissants à règler la mission pour laquelle il ont été choisis (la gestion de la cité), s'emparent très vite de la question du bien et du mal pour se mettre à édicter des lois morales. Mais depuis quand, en définitive, le Conseil de l'Europe est-il mandaté pour dire aux parents comment ils doivent éduquer leurs enfants?
Incroyable! Le Conseil de l'Europe, cette organisation non gouvernementale qu'il ne faut pas confondre avec l'Union européenne, n'a donc rien de mieux à faire, le dimanche après-midi, que de réunir une conférence internationale avant de s'entendre sur cette déclaration : "Aucune religion, situation économique ou méthode d'éducation ne saurait justifier de frapper un enfant, de le gifler, de lui donner la fessée, de le maltraiter, de l'humilier ou de recourir à toute pratique qui porte atteinte à sa dignité".
Il ne s'agit pas pour moi, ici, de défendre la fessée. On pourrait en parler pendant des heures. Philosophiquement, abstraitement, il semble évident que la violence est toujours un aveu d'échec, et que la bonne éducation est celle qui n'a pas besoin d'élever la voix pour se faire comprendre. Comme le bon chef est celui qui se fait d'emblée obéir et respecter.
Non, ce qui suscite mon courroux, c'est le caractère non seulement donneur de leçons, mais surtout le côté absolu de la déclaration. Rien ne justifie la fessée! Absolument rien! Ni une religion, ni une situation économique, encore moins une méthode éducative! On parle, carrément, "d'atteinte à la dignité des enfants". Messieurs-dames, nous avons là une quasi-religion, qui distribue les bons et mauvais points, qui décide de ce qui est bon, ou non, pour l'homme. Et en quel honneur?
Mais on nous rassure dans Libé : l'initiative du Conseil est exclusivement préventive, il n'y aura pas de poursuites. Encore heureux! et pourquoi pas une excommunication?
Bien sûr, le journal de Laurent Joffrin ressort l'éternel expert selon lequel les fessées que subissent les enfants sont la cause des violences que l'on observe entre adultes. Sans blague? Ne serait-ce pas plutôt l'inverse? L'absence d'éducation digne de ce nom qui provoque un bazar sans nom? Personnellement, je commence à en avoir un tout petit peu assez des psychologues, des psychiâtres, des leçons perpétuelles qu'ils donnent au monde, de leurs préconisations abstraites, de leur avis qui diffère selon l'école à laquelle ils appartiennent.
Car dans les faits, dans la vraie vie, que voit-on? Des enfants brimés, battus, traumatisés? Des atteintes à la dignité? Oui, cela existe, même en France. Mais quand on n'a pas d'enfant, il suffit de se balader dans un supermarché ou dans n'importe quel lieu public (je ne parlerai même pas de super nanny) pour constater le désastre éducatif actuel, le caractère pathétique des adultes que les marmots mènent par le bout du nez. Depuis qu'on les vouvoie, qu'on leur demande leur avis (y compris pour des questions qui leur échappent totalement), qu'on en fait l'égal des grands, les enfants déraillent, car ils sont perdus.
N'est-ce pas cela, qui est une atteinte à leur dignité? Qui est la vraie atteinte à leur dignité? N'est-ce pas là qu'il faut agir, au lieu de continuer à culpabiliser des parents souvent bien impuissants à trouver des solutions?
Et puis, si l'on veut un peu élargir le sujet, il est assez amusant de voir que les Etats et les organisations internationales, lorsqu'ils sont impuissants à règler la mission pour laquelle il ont été choisis (la gestion de la cité), s'emparent très vite de la question du bien et du mal pour se mettre à édicter des lois morales. Mais depuis quand, en définitive, le Conseil de l'Europe est-il mandaté pour dire aux parents comment ils doivent éduquer leurs enfants?