Facilités offertes aux musulmans : ouverture d'esprit ou ghettoïsation?
J'oscille vraiment entre les deux points de vue, après les polémiques nées il y a quelques jours sur des créneaux réservés aux femmes dans une piscine en Isère. Mais également sur l'interdiction faite aux hommes de pénétrer dans un gymnase lors d'une compétition sportive. Ou encore, dans certaines cantines, sur l'instauration de menus à la carte (avec ou sans porc) ou carrément, de menus sans viande pour éviter toute difficulté.
Evidemment, le premier réflexe est de se dire que les populations immigrées, puis installées en France depuis plusieurs générations, sont culottées de nous demander de nous adapter à elles, d'une part parce que ça devrait être l'inverse, et d'autre part, parce que dans leurs pays d'origine, la réciproque n'est évidemment pas vraie. Bien au contraire.
D'un autre côté, j'ai tendance à penser qu'il peut s'agir - dans une certaine mesure - d'une forme d'ouverture d'esprit. Que si 90% d'un quartier est musulman, il peut être idiot de persister à proposer aux enfants du jambon tous les midis. Que si des femmes vont dans une piscine à une heure réservée, ça n'enlève rien à personne, et surtout pas à ceux qui s'en plaignent, puisqu'ils n'habitent généralement pas ce type de quartier.
Globalement, il faut aussi savoir se déstresser au sujet des religions, et arrêter de penser qu'elles représentent un danger pour la collectivité. Dans ce sens, la tolérance sarkozienne peut être un bien.
Et en même temps, on peut aussi rétorquer qu'il s'agit d'une forme de ghettoïsation, que ces revendications ne sont pas tant religieuses que communautaires. et que dans ce sens, en acceptant ces entorses aux règles d'indivisibilité (existe-t-elle toujours?) et de laïcité (doit-elle persister?), on ne rend pas forcément service à ceux qui le demandent. On peut en effet aussi voir ça comme une façon de mettre de côté toute une population. De la renvoyer à sa caricature en cédant à ses éléments les plus virulents. Le risque, c'est d'en venir à considérer que si un type est bronzé, il mange forcément du porc, qu'il veut de la viande hallal ou qu'il ne boit pas d'alcool. Un peu comme à Londres, où quand on habite dans certains quartiers, on reçoit ses factures par défaut dans telle ou telle langue plutôt qu'en anglais.
Le problème n'est évidemment pas nouveau, mais il ressurgit régulièrement (l'affaire du mariage annulé est aussi lié à ce débat), et prend tout son sens à une époque où notre pays se cherche, doute de lui-même et de son modèle. Ce genre d'affaire fait d'autant plus scandale qu'après s'être débarrassé des catholiques, qui ont été peu à peu interdit de toute manifestation publique de leur foi, notre société voit revenir l'islam comme un boomerang. Et c'est d'autant plus compliqué que cette religion ne fait pas partie de notre culture, et que se mêlent le problème religieux et celui de l'intégration...
Evidemment, le premier réflexe est de se dire que les populations immigrées, puis installées en France depuis plusieurs générations, sont culottées de nous demander de nous adapter à elles, d'une part parce que ça devrait être l'inverse, et d'autre part, parce que dans leurs pays d'origine, la réciproque n'est évidemment pas vraie. Bien au contraire.
D'un autre côté, j'ai tendance à penser qu'il peut s'agir - dans une certaine mesure - d'une forme d'ouverture d'esprit. Que si 90% d'un quartier est musulman, il peut être idiot de persister à proposer aux enfants du jambon tous les midis. Que si des femmes vont dans une piscine à une heure réservée, ça n'enlève rien à personne, et surtout pas à ceux qui s'en plaignent, puisqu'ils n'habitent généralement pas ce type de quartier.
Globalement, il faut aussi savoir se déstresser au sujet des religions, et arrêter de penser qu'elles représentent un danger pour la collectivité. Dans ce sens, la tolérance sarkozienne peut être un bien.
Et en même temps, on peut aussi rétorquer qu'il s'agit d'une forme de ghettoïsation, que ces revendications ne sont pas tant religieuses que communautaires. et que dans ce sens, en acceptant ces entorses aux règles d'indivisibilité (existe-t-elle toujours?) et de laïcité (doit-elle persister?), on ne rend pas forcément service à ceux qui le demandent. On peut en effet aussi voir ça comme une façon de mettre de côté toute une population. De la renvoyer à sa caricature en cédant à ses éléments les plus virulents. Le risque, c'est d'en venir à considérer que si un type est bronzé, il mange forcément du porc, qu'il veut de la viande hallal ou qu'il ne boit pas d'alcool. Un peu comme à Londres, où quand on habite dans certains quartiers, on reçoit ses factures par défaut dans telle ou telle langue plutôt qu'en anglais.
Le problème n'est évidemment pas nouveau, mais il ressurgit régulièrement (l'affaire du mariage annulé est aussi lié à ce débat), et prend tout son sens à une époque où notre pays se cherche, doute de lui-même et de son modèle. Ce genre d'affaire fait d'autant plus scandale qu'après s'être débarrassé des catholiques, qui ont été peu à peu interdit de toute manifestation publique de leur foi, notre société voit revenir l'islam comme un boomerang. Et c'est d'autant plus compliqué que cette religion ne fait pas partie de notre culture, et que se mêlent le problème religieux et celui de l'intégration...