Ségolène, mais quand donc disparaîtra-t-elle du paysage?
On se demande comment cette femme parvient à regrouper autour d'elle autant de ferveur et de communion. Autant de supporters esbaudis et ébahis. Autant de militants qui croient sincèrement en elle. Qui placent en elle tous leurs espoirs. Comment cela se peut-il?
La candidate malheureuse à la dernière présidentielle, qui s'oriente vers un nouvel échec au Congrès de Reims, illustre complètement ce dont nous parlions hier, alors qu'elle était en visite au Québec, pour le 400e anniversaire de la belle province. Suivant là les traces de Bertrand Delanoë, mais en pire.
"Tout le monde le sait, c'était une opération colombienne rondement menée qui prouve que les négociations avec les Farc étaient inutiles et n'avaient débouché sur rien", a déclaré l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle.
"Voilà : ni polémique, ni récupération politique qui serait totalement décalée parce qu'en l'occurrence, Nicolas Sarkozy n'a été absolument pour rien dans cette libération", a ajouté la présidente de Poitou-Charentes, en visite au Canada pour le 400e anniversaire de la fondation de la ville de Québec"
Ou comment chercher à exister quand on n'a rien à dire. Ou comment chercher à se faire valoir dans un événement international, quand on enrage de voir son rival en récolter les fruits indirectement bien malgré lui.
Oui, Nicolas Sarkozy est Président de la République. Oui, c'est lui qui accueillera Ingrid Bétancourt cet après-midi à la descente de l'avion, et pas Ségolène Royal, qui n'est que présidente de la région Poitou-Charentes. On comprend que ça l'énerve, qu'elle enrage, qu'elle piaffe de jalousie, mais c'est ainsi. ça tombe d'autant mieux qu'Ingrid a déjà dit beaucoup de bien de Sarkozy et de son action, mais semble ne même pas connaître notre chère Ségolène.
"Je veux embrasser le président (Nicolas) Sarkozy pour lui dire que je l'admire et que je lui dois le fait d'être là aujourd'hui", disait-elle jeudi! Mais il n'y est pour rien.
Et puis comme disait Koz, il est très amusant de voir des socialistes défendre les options d'Alvaro Uribe contre celles de Chavez. Et il est très drôle de voir l'opposition défendre une solution une fois qu'elle a débouché sur une réussite. ça, ce n'est pas de la polémique.
"Tout le monde sait". Ben voyons. Et en premier lieu notre spécialiste des relations internationales! Ben ouais, elle a déjà rendu visite à Bachelet au Chili, donc l'Amérique du Sud, elle connaît!
"Qui prouvent que les négociations étaient inutiles...". Ah bon? Essayez de transposer cette phrase au conflit israélo-palestinien. "Toute négociation avec des terroristes est inutile...". Vous imaginez? La belle justification des politiques de Sharon et Olmert?
Mais pourquoi ne s'est-elle pas tue, plutôt que d'enfoncer des portes ouvertes débouchant sur le vide? D'ailleurs, une fois la chute entamée, elle tente lamentablement d'expliquer ses propos, mais ramer dans le vide ne fait pas avancer.
Et c'est elle qui parle de "polémique" et de "récupération politique"? Ah, on oubliait : c'est la même qui avait prédit le chaos et des nuits d'émeute en cas de Nicolas Sarkozy.
Je me rappelerai toujours ce que m'avait répondu un ami à qui j'avais demandé, au matin du second tour de la présidentielle, pour qui il comptait voter. Il m'avait répondu : "Pour qu'à jamais, Royal demeure un nom de pizza, je voterai Sarkozy".
Et dire que j'ai voté blanc. Je n'aime pas Sarkozy, mais il rassure à côté de cette femme si malhonnête intellectuellement.