Adieu, Monsieur Richard Wright

Viré par Roger Waters après l'album The Wall, réintégré par David Gilmour en 1985, Rick Wright est le symbole du musicien effacé et modeste, quoique génial, à la manière d'un George Harrison, lui aussi disparu pour notre plus grand regret en 2001.
Depuis, les médias en disent beaucoup de choses, mais ils oublient ceci : Rick Wright est le compositeur de Sysyphus, hymne inoubliable de l'album Ummagumma.
Ils oublient autre chose : Rick Wright est la seconde voix du tubissime Echoes. Et cette seconde voix est tout bonnement magnifique. Un instrument à part entière. On peut en avoir un aperçu dans le mythique Live at Pompéi, enregistré en 1972, et dont You Tube nous donne ici un bel extrait.
C'est étrange, quand les héros - déjà has been à l'époque - de votre adolescence meurent les uns après les autres. C'est une partie de soi qui disparaît, une partie de ses souvenirs, une partie de cet attachement déraisonnable qu'on ressent, quand on a 15 ans, pour un musicien qu'on adore. C'est une forme d'identité : ma bande, c'était celle des Pink Floyd et des Beatles, et puis c'est tout. C'est autre chose que la tecktonik, hein.
Allez. Au moins, je sais ce que j'écouterai aujourd'hui dans ma petite voiture :
Découvrez Pink Floyd!