Non à l'abrutissement royal des esprits!
Je me joins à mes deux collègues de Kiwis, Toreador et Monsieur Pingouin, qui d'une même voix, et d'une voix qui porte par son talent, taillent de véritables croupières à Ségolène Royal après son show ridicule du Zénith, où l'on a atteint le degré zéro de la politique.
Monsieur Pingouin, qui n'allait pas se priver d'une si belle occasion de jaboter, sonne la charge en comparant la présidente de la région Poitou-Charentes à Jean-Marie Bigard :
"Entre nous mon cher lectorat, cela me met particulièrement en forme lorsque j’entends Henri Emmanuelli ou Xavier Bertrand accuser Ségolène Royal de manquer de fond. Pourquoi ? D’une parce que lorsque l’on y est, on est très bien placé pour le racler, s’entêter à le creuser et pire : y trouver éventuellement du pétrole, et de deux parce que la levée des fonds qui alimentent ses désirs d’avenirs a été plutôt honorable pendant la campagne présidentielle. Alors non, je ne crois pas que les fonds aient fait défaut à la reine de la soirée."
Toreador voit dans la forme prise par ce stand-up le signe du degré ultime de la pipolisation de la politique, et enfonce le clou :
"C’est que la France, qui voit avec inquiétude s’écrouler tout un pan du système international, a moins besoin d’un gonze ou d’une gonzesse « sympa » (que) d’un chef qui la respecte. Respecter les gens, ce n’est pas leur vendre un label bas de gamme en pensant qu’ils n’y verront que du feu. C’est faire appel à leur cœur plutôt qu’à leur intelligence, et donc quelque part ne pas prendre pour acquis qu’ils ne savent pas penser."
Sans aller jusqu'à parler comme Henri Emmanuelli d'une "cérémonie qui est entre le show business et le rassemblement de secte", cette évolution est d'autant plus grave que Ségolène Royal, malgré ses manières agaçantes et ses méthodes politiques douteuses, n'est pas la dernière des imbéciles et a donc des choses beaucoup plus intéressantes à dire ou à faire. Et pourtant, elle persiste et signe, osant même affirmer que les citoyens "s'habitueront aussi à ce que la politique soit ce lien profond de générosité et de fraternité populaire". On croit rêver!
Et son entourage de revendiquer le "charisme" de la madone. Du fond, par pitié, plutôt que des Hervé Vilard sur le retour...
Alors clamons-le haut et fort : non à l'abrutissement des esprits, et oui au vrai débat d'idées!