Les Français insatisfaits, et alors?

Publié le par Le chafouin

Il y a un sondage avec lequel on va nous bassiner pendant des jours et des jours avec l'anniversaire de l'arrivée à l'Elysée de Nicolas Sarkozy : 66% des Français sont globalement insatisfaits de la politique menée selon un sondage Opinion way réalisé pour le Figaro. In-sa-tis-faits.

Quand on creuse un peu et qu'on va au-delà de cette simple moyenne, on s'aperçoit que les mécontents sont également majoritaires en ce qui concerne la manière dont Sarkozy exerce le pouvoir (63%) ou le rejet global des réformes entreprises (58%).

On remarque aussi que si le quota interrogé rejette massivement l'arrivée de renforts en Afghanistan (72%), les franchises médicales (72%), et la carte judiciaire (54%), il approuve la réforme des droits de succession (82%), les peines plancher (80%), la défiscalisation des heures supplémentaires (73%) ou la loi sur le service minimum dans les transports (73%).

Ces chiffres amènent à deux types de commentaires. Le premier, c'est qu'on se rend bien compte qu'il y a peu d'idéologie dans ces réponses, mais bel et bien du pragmatisme. Un libéral répondrait qu'il est pour la loi sur le service minimum, et pour les franchises médicales. Ici, les Français sont favorables quand ils ont quelque chose à gagner, et opposés quand ils peuvent y perdre. Comme d'habitude, on pourrait dire. Ce n'est pas pour rien si Bayrou a eu ses chances en 2007, et qu'il les conserve probablement pour 2012 : la France aime être gouvernée au Centre. C'est-à-dire nulle part, mais là où ça fait le moins mal.

Ce qui nous amène tout de suite à la deuxième remarque : existe-t-il un gouvernement qui pourrait rendre les Français satisfaits? Non. Pour les rendre satisfaits, il faudrait baisser les impôts tout en maintenant élevés les avantages et acquis sociaux dont nous bénéficions. Il faudrait baisser les prix sans toucher les agriculteurs, par exemple. Il faudrait réglementer les taxis sans leur déplaire, etc, etc... Le tout, dans un monde d'où la crise financière disparaîtrait bien entendu comme par enchantement!

Ce gouvernement semble naviguer à vue, c'est entendu. Avec un carnet de bord des réformes à faire, mais sans vision globale pour la France. Même s'ils étaient au courant depuis le début de ce qui allait se passer, les Français seront de toute façon insatisfaits au bout du compte. La question suivante à poser est donc celle-ci : "Vous qui êtes insatisfaits de la politique menée, êtes-vous pour autant favorables à son alternative, c'est-à-dire Ségolène Royal? Voulez-vous vraiment de Julien Dray au ministère de l'Intérieur et de François Rebsamen aux Finances?"

Publié dans Politique

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C
@ chafouinoui dans une société d'hyper consomation et hyper publicité...Cependant certains respectent les règles car ils n'ont pas le choix. D'autre peuvent les contourners (et ce n'est pas ceux qui ont un petit salaire)@ STOPCONO53% plutôt que 57.N'oubliont pas non plus que parmis ceux-ci il y a une grande proportion de retraités.Certes, les couches ouvrières ont crus que NS allait être le président du pouvoir d'achat, mais ils savent maintenant que c'était un mensonge.
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L
@stopconoJe sais que la nouvelle campagne de la gauche et du PS en particulier, consiste à insister sur l'escroquerie qui a été faite aux citoyens de ce pays : en réalité, les gens ont élu Sarkozy et il est en train de faire moins que ce qu'il a promis. Et ces mêmes électeurs viennent se plaindre. C'est surréaliste! il y a une véritable schyzophrénie en France.@christianTout le monde veut payer moins et gagner plus, je vous le garantis.
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S
Je crois que la vétitable question qui doit être posée ici porte avant tout sur les capacités de compréhension des français de la vie politique.<br /> En tant que personnes défencant des idéaux de gauche, je m'oppose farouchement à la politique menée par ce gouvernement depuis déjà un an.<br /> Toutefois, il ne faut pas oublier que ce gouvernement a été mis en place après des élections au suffrage universel. Avec près de 57% des voix, ce choix électoral a traversé l'ensemble des classes sociales allant même jusqu'à rallier au vote de droite le vote ouvrier. Pourtant, le programme politique porté par la droite promettait les réformes et l'avancé du pays vers une libaralisation des marchés sans limites favorisant ainsi les seuls détenteurs du Capital.<br /> En ce sens, le gouvernement actuel ne s'en est pas tenu uniquement aux promesses. Il avait prémédité sa politique et il a été aidé par le corp électoral. Il ne faut donc pas s'étonner aujourd'hui de la politique menée. Il ne faut pas non plus que l'on s'étonne du coup de boomerange que bon nombre d'électeurs viennent de se prendre dans la tête.<br />  <br /> Dès lors, une seule question se pose loin de toute pensée partisane: les citoyens sont ils assez formés pour aller voter?
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C
Je ne crois pas que les français veulent moins d'impôts, ils n'y a que les rioches qu'ils veulents ça. Ceux qui sont déjà dans des niches fiscales, ceux qui passe leur communications perso leur frais de déplassements perso ou autre dans leur impots. Chose que certains ne peuvent faire...Plus de services publique bien sur que l'on seraient plus heureux.Par contre je suis pas du tout convaincu comme rené que ils servent la France et les Français...Mais ça dépend peut être de nos opignons politique, ce n'est donc pas un dogme...Mais si vous voulez que la France ressemble aux états unis (pas de sécu, écoles privés, crise immobilière, surendetement, ...) continuez
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L
@RenéOn imagine un chef d'armées qui demande leur avis à ses troupes avant d'agir?Effectivement, sarkozy a été élu (ça ne veut pas dire qu'il faut faire tout tout seul) pour agir. Maintenant, que ceux qui ont voté" pour lui assument et aillent jusqu'au bout. Aller jusqu'au bout, ça veut dire accepter un sacrifice en vue du bien commun, qui devrait être l'objectif de toute politique. Mais là, on parle du sens noble du terme, pas des partis et du petit jeu politicien parisien ;)
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