Nadine Morano et le catholicisme
Depuis quelques semaines, je m'interroge sur Nadine Morano, secrétaire d'Etat à la famille. Vues les positions qu'elle affiche dans la presse, y compris tout récemment sur l'homoparentalité et encore plus récemment sur les mères porteuses, je me demande pourquoi on n'arrête pas, à tout bout de champ, de la dépeindre comme une femme "catholique", et même "catholique convaincue".
Est-ce elle, qui insiste là dessus? Ou sont-ce les journalistes, qui nous le rappellent sans cesse comme un gimmick?
Quand il s'agit d'homoparentalité, Nadine Morano explique (Valeurs actuelles) : "Je me place du côté de l’enfant et quel que soit leur nombre, la société ne peut pas rester indifférente à leur sort". Quand elle parle des mères porteuses, cela devient (Libération) : "Oui, si ma fille était atteinte de ce genre de malformation, je le ferais. Pour moi, ce serait un geste d’amour". Des déclarations qui ne montrent pas une grande conviction : ses principes lâchent à la première émotion. Est-elle guidée par l'Evangile, sincèrement? Ou ses opinions sont-elles influencées, au gré du vent, en fonction de l'instinct du moment?
Rien n'est plus vrai, à ce sujet, que ce qu'en dit Patrice de Plunkett :
"Mme Morano serait une "catholique déclarée" alors que ses convictions (dans les domaines de la vie) sont le contraire de celles de l'Eglise catholique. Pour des multiples raisons, expliquées cent fois, l'Eglise désapprouve le business des mères porteuses et ce qu'on nomme "homoparentalité". Pour autant de raisons, elle désapprouve l'euthanasie. Mme Morano approuve tout ça, et même le recommande. Comment peut-elle se déclarer catholique? Parce que l'époque est ainsi : on a le "droit" de revendiquer n'importe quelle "identité", de façon subjective, sans avoir à en donner les raisons. Mme Morano pense le contraire du pape et des évêques mais à ses yeux - et à ceux des médias - ça n'empêche pas de se dire catholique. Après quoi l'on s'étonne de la pauvreté des débats dans ce pays: mais si les mots n'ont plus de sens, il est difficile de débattre. L'irrationnel est au pouvoir."
Faut-il décerner des brevets de bon catholicisme? Pas sûr, cela peut être un facteur de division. Mais il est très contestable que cette dame porte sans cesse une écharpe de catholique en bandoulière si c'est pour prendre des positions exactement inverses de celles du Vatican. A la limite, ne pourrait-elle pas s'abstenir?
Est-ce elle, qui insiste là dessus? Ou sont-ce les journalistes, qui nous le rappellent sans cesse comme un gimmick?
Quand il s'agit d'homoparentalité, Nadine Morano explique (Valeurs actuelles) : "Je me place du côté de l’enfant et quel que soit leur nombre, la société ne peut pas rester indifférente à leur sort". Quand elle parle des mères porteuses, cela devient (Libération) : "Oui, si ma fille était atteinte de ce genre de malformation, je le ferais. Pour moi, ce serait un geste d’amour". Des déclarations qui ne montrent pas une grande conviction : ses principes lâchent à la première émotion. Est-elle guidée par l'Evangile, sincèrement? Ou ses opinions sont-elles influencées, au gré du vent, en fonction de l'instinct du moment?
Rien n'est plus vrai, à ce sujet, que ce qu'en dit Patrice de Plunkett :
"Mme Morano serait une "catholique déclarée" alors que ses convictions (dans les domaines de la vie) sont le contraire de celles de l'Eglise catholique. Pour des multiples raisons, expliquées cent fois, l'Eglise désapprouve le business des mères porteuses et ce qu'on nomme "homoparentalité". Pour autant de raisons, elle désapprouve l'euthanasie. Mme Morano approuve tout ça, et même le recommande. Comment peut-elle se déclarer catholique? Parce que l'époque est ainsi : on a le "droit" de revendiquer n'importe quelle "identité", de façon subjective, sans avoir à en donner les raisons. Mme Morano pense le contraire du pape et des évêques mais à ses yeux - et à ceux des médias - ça n'empêche pas de se dire catholique. Après quoi l'on s'étonne de la pauvreté des débats dans ce pays: mais si les mots n'ont plus de sens, il est difficile de débattre. L'irrationnel est au pouvoir."
Faut-il décerner des brevets de bon catholicisme? Pas sûr, cela peut être un facteur de division. Mais il est très contestable que cette dame porte sans cesse une écharpe de catholique en bandoulière si c'est pour prendre des positions exactement inverses de celles du Vatican. A la limite, ne pourrait-elle pas s'abstenir?