Des kamikazes dans la Royal Air Force?

Publié le par Le chafouin

A lire, cet article surprenant du Figaro du 3 avril...

Un haut gradé de l'armée de l'Air britannique a demandé à ses pilotes d’envisager le «pire scénario possible» : écraser leur appareil sur une cible terroriste. Tollé chez les pilotes.

 
Des pilotes britanniques qui se prennent pour des terroristes d’al-Qaida ? L’hypothèse a de quoi surprendre. C’est pourtant bien «le pire scénario envisageable» présenté lundi par un chef de la Royal Air Force (RAF) à ses troupes. Une révélation du quotidien britannique, The Sun. «Cela vous semblerait-il insensé si je vous ordonnais d’écraser votre appareil contre un véhicule transportant un taliban ou un chef d’al-Qaida ?», a demandé le Air Vice Marshal, David Walker à la crème de la crème des pilotes. Autrement dit : accepteriez-vous de jouer les kamikazes, comme les pilotes japonais désespérés, il y a plus de soixante ans ?
 
Pour appuyer son argumentaire, cet ancien pilote de combat en Irak a estimé que ses équipes savaient qu’elles risquaient leurs vies en s’engageant dans la RAF. De source militaire, on précise également qu’une telle attaque kamikaze nécessiterait deux conditions : l’apparition d’une cible de haute importante et un jet en cours de munitions.
 
«Après vous, chef»
 
A l’annonce de ce «plan kamikaze», le sang des pilotes d’élite n’a fait qu’un tour : «folie pure», «écœurant», «un choc énorme». Seul un pilote, rapporte le Sun, a osé lancer un «après vous, chef», avec une pincée d’humour. «Je suis prêt à y aller si le Air Vice Marshal me montre comment faire d’abord».
 
Sans compter le coût d’une telle option, remarque le tabloïd, qui évalue la mort d’un pilote à 6 millions de livres (coût de sa formation, 58 millions d’euro), plus la perte de l’appareil chiffré à 50 millions de livres (485 millions d’euro).
 
Face à la crise interne qui couve au sein de la RAF, le ministre britannique de la Défense s’est voulu rassurant : «le vice maréchal de l’air, David Walker n’a pas dit qu’il voulait que ses équipes se sacrifient pour tuer une cible ou stopper une attaque suicide. Il a juste essayé de jouer la provocation et de leur faire penser à l’impensable, le pire scénario possible».

Publié dans International

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