Les démocrates vainqueurs "à coup sûr" de la présidentielle américaine?

Publié le par Le chafouin

"Je me fiche un peu du côté républicain : pour moi, le gagnant du ticket démocrate est quasiment vainqueur à coup sûr".

Cette sentence made in Versac (qu'il me pardonne, la phrase étant trop caricaturale pour qu'on passe à côté) résume de façon étrange - pour un blogueur qui rappelle et souligne régulièrement les approximations et jugements à l'emporte-pièce des médias traditionnels - la couverture française des primaires américaines. Un peu manichéenne et partiale, globalement s'entend. Très française, en somme!

Je me sens d'autant plus libre de penser cela que je parle sans trop d'a priori : je ne prétend pas connaître tout sur tout en matière de politique américaine. On peut d'ailleurs avoir la joie d'apprendre beaucoup à ce sujet - et notamment sur le web - depuis quelques jours. Mais il y a une chose qui est sûre à 100% : les pronostics, en matière d'élections, sont un casse-gueule assuré. Nos amis les journalistes, comme en 2004, donnent les démocrates vainqueurs du scrutin. On a lu des tonnes et des tonnes d'articles sur Obama et Clinton, très peu sur Mc Cain et Huckabee. Un peu plus côté républicain, c'est vrai, sur Rudolph Giuliani. On a lu, après le vote de l'Iowa, que Clinton était cramée, qu'Obama était sur la voie royale. On lit l'inverse après le vote du New Hampshire. Les larmes d'Hillary plaisent énormément aux journalistes.

Je ne saurais dire pourquoi, mais je "sens" que nos médias français vont un peu vite en besogne. Mais pourquoi on n'attend jamais avant de balancer ses certitudes? Les mêmes médias, qui ont été étonnés de la victoire de Bush sur Kerry en 2004, ont été surpris par le 21 avril 2007. Faut dire qu'à force de croire qu'on sait tout sur tout... On finit par se planter!

Les démocrates ont effectivement des chances de l'emporter, si l'on en croit les dernières élections au Congrès et l'échec patent de Bush junior. Mais attendons, attendons...

Publié dans International

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P
Pour parer au dumping, il faut ouvrir ses frontières - progressivement - jusqu'à en murir le besoin économique d'exportation, d'où la différence entre la privatisation trop accélérée de la Russie et de la Chine "communisme".Nous avons aussi à l'occasion des cas, entre autres, de dumping.  Les médias, tout comme en matière pénale, alimentent un médias d'alarmisme, n'insistant trop peu sur les avancées, les bienfaits.C'est, à l'évidence, pourquoi les Américains écoppent d'une caricature affreuse.
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L
Le libre échange, c'est bon entre pays de même "niveaux" d'avancées sociales et tutti quanti... EN Europe, ce n'ets pas le cas, puisque les derniers pays intégrés sont bien en-dessous des autres (pologne, hongrie, lettonie, etc... pays de l'est, en tout cas) Tout cela engendre donc un dumping social!
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P
Monsieur le chafouin, mes hommages,1) Même si la souveraineté du Québec dépend en grande partie des accords économiques ou libre-échangistes avec les États-Unis, seul théâtre économique pour le Québec, les médias québécois se rendent, depuis peu, coupables - pour cause de Bush fils et du malade culturel de la Belle Province - d'antiaméricanisme, de gauchisme, d'étatisme... Ainsi en va-t-il des reportages sur la campagne présidentielle du pays de l'Oncle Sam. L'antiaméricanisme au Québec est récent, toutefois. Notre littérature le prouve; cf. Michel Tremblay. Le vrai vent d'antiaméricanisme au Canada souffle du cloaque à la fois bourgeois et complexé du Canada anglais, précisément de la tranche anglo-saxonne qui brûle de se différencier à tout prix de son grand frère. Pis: au lieu d'apprendre le français (langue officielle), ces unilingues anglo-antiaméricains ne se lassent, d'une part, de critiquer "le conservatisme" des Américains - sic! - et de consommer volontiers tout ce qui est américain; d'autre part de s'afficher "ouvert au Québec". Et ce, lors même que le parti des Antiaméricains (le NPD) propose des choses diamétralement opposé à un Québec loin d'être "conservateur à la américaine"!2) Le libre-échange n'est pas pour tout le monde. Par contre, à bien y penser, je crois que tous les pays "européens" (même l'Australie) s'y prêtent et finiront par en récolter les fruits. À la base, nous sommes la chrétienté et, à ce titre, nous répondons des mêmes valeurs. C'est pourquoi j'ai foi en le libre-échange en Europe. En tout cas, chez nous au Québec, les résultats sont indéniablement bons.
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L
C'est-à-dire? Les médias québécois vont dans un excès inverse aux nôtres?Pour ma part, je ne suis pas trop pour "l'universalisation du libre-échange". je ne crois pas que les échanges doivent être "libres". je ne vois pas ce que j'ai à y gagner...
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P
Le Canada est gagné - ou peu s'en faut - au parti démocrate. Compte tenu que les Républicains sont plus enclins à faire affaire avec le Canada, à universaliser encore plus le libre-échange, je ne vois guère de mérite en une présidence démocrate. D'ailleurs, les souverainistes du Québec prennent le Canada anglais de haut à raison des exportations florissantes du Québec vers les États-Unis. Les mêmes qui nous ont émancipées du joug anglo-God-Save-The-Queen des provinces canadiennes. Raison de plus pour soutenir les Républicains et non les Démocrates. Reste que la diversité dans les médias anglo-canadiens alimente mieux le débat que ceux du Québec. Dialectiques de points de vue différents des uns des autres sont, à la différence des médias québécois, au rendez-vous. Ma foi, les médias québécois passent tout au rouleau compresseur de la pensée unique!
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