Maîtriser le français à défaut de balbutier l'anglais

Publié le par Le chafouin

Il faut soutenir non seulement Jean Quatremer, défenseur acharné de la présence du français au sein des Institutions européennes, mais également Pierre Assouline, qui relaie l'inquiétude du premier.

Le sémillant Quatremer nous apprend que le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, a annoncé à des journalistes vouloir rompre avec le tabou de l'anglais à l'école... "L’anglais doit être une des langues que tous les jeunes doivent maîtriser : on ne peut pas laisser sortir du système éducatif un enfant qui ne sait pas parler cette langue", a affirmé le ministre selon lui. Gageons qu'il faisait partie des chanceux qui ont déjeûné avec elle.

Pierre Assouline embraie : "Manifestement, elle s’est trompée de tabou. Car de tous, le véritable, le plus grave et le prioritaire, c’est la proportion de bacheliers qui quittent le secondaire sans maîtriser le français."

Tu m'étonnes! Et ce n'est pas Criticus , défenseur en chef de la francophonie, qui dira le contraire. Mais c'est surtout le mot de tabou qui est contestable, parce que dans le fond, pas sûr qu'il faille opposer les deux. Certes, il faudrait plutôt s'attaquer en priorité à la nullité, que dis-je, l'ignorance crasse de certains dans la langue de Molière. Je me souviens de ce jeune barbare, qui un jour, m'a demandé dans la rue : "t'as pas du feu sur soi?"... Mais pour éviter ce genre de fou rire, il vaudrait mieux apprendre aux gens à lire et écrire plutôt que de vouloir leur inculquer la morale laïque et républicaine. Une journée ne fait que 24 heures, il faut faire des choix.

D'un autre côté, il est scandaleux que moi, par exemple, je ne sache quasiment pas un mot d'anglais. A part "nice to meet you". A la Fac de droit, le niveau des cours est pathétique. Mes copains qui ont fait des écoles d'ingénieur ou de commerce sont quasi bilingues. Il y a certainement quelque chose à faire...

Publié dans Société

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R
"Vous me surprenez car vous écrivez un vibrant plaidoyer pour la défense du français et vous vous appuyez sur Otto von Habsburg. Certes c'est son nom, mais en français on dit plutôt Otto de Habsbourg." "J'affirme avec Charles Quint" "Diable! Je suis estomaqué devant votre république et à défaut, je préfère le séparatisme/souverainisme à la tour de Babel qui se profile"Irrédentisme culturel, mon cul !
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R
Je rajoute : villiéristes.Votre purisme, votre "amour" de la belle langue française n'est rien d'autre que de la nécrophilie.Lisez Zola, Céline, Proust ou Saint-Simon. Les barbares, c'est vous [sic]
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R
Petits-bourgeois et fachos.C'est quoi cette espèce de prétention, de pédanterie? Vous vous prenez pour qui?"Ce jeune barbare", etc. On croit rêver.La maîtrise du français n'est pas incompatible avec l'intelligence et l'humilité. La question de l'enseignement du français est une question sociale.
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J
On a parfois des surprises. En effet qui sait que les co-rapporteurs du Traité de Lisbonne (dit "traité simplifié") devant le Parlement européen ont rédigé leur rapport en français ? Et pourtant l'un des deux est britannique ! La preuve ? Ici !
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L
@PascalJe serais tout près à voir érigée la langue de Molière en langue paneuropéenne, soyez rassuré sur ce point... Mais ce n'est tout simplement pas la direction que nous prenons! Pour l'heure, tous les documents sont traduits dans toutes les langues. Il y a des tas de traducteurs, c'est un métier florissant. Mais pour le reste, l'anglais est dominant, ultra-dominant...
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